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 on s'en fou 


Il y a toi, il y a eux et puis il y a moi... et tout ça donne cet assemblage de mots, aussi incompréhensibles les uns que les autres...

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Les chaussettes

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quand je n'avais pas encore compris qu'il choisirait son pc à moi....

Je me souviens de lui l'hiver dernier...



Quand je venais le voir, il avait toujours une odeur de tabac froid dans l'air. son chat noir dormait sur le canapé blanc. et lui, il était là derrière son pc, pas coiffé, le pantalon ouvert, préoccupé dans ce qu'il faisait. parfois il ne me voyait pas. alors je l'observait en silence. son regard qui me faisait fondre. son sourire bizarrement craquant. il y avait toujours un de ses grands verres coca cola vide posé à côté de lui datant de plusieurs jours souvent. son bureau était recouvert de tabac. une fin de cigarette roulée été posée en évidence sur le cendrier. il l'avait sans doute oublié, absorbé par son travail. il avait souvent le casque sur les oreilles écoutant de la musique à fond, ce qui faisait qu'il ne m'entendait pas une fois sur deux. il pestait tout haut. il avait toujours un de ses tee shirt que je haïssait. soit vert, soit marron, soit noir. il n'avait toujours pas compris qu'une chemise lui allait dix fois mieux.

 


Et d'un coup il me voyait. son visage s'illuminait. et je voyais bien qu'il m'aimait. alors je venais me blottir contre lui. sentant ce parfum que j'adorais mais dont j'étais incapable de retenir le nom. je savais que je le gênais, mais j'aimais le voir travaillé, et transformer une simple photo en chef d'œuvre, ou une page blanche en un magnifique dessin, et tout ça en quelques cliques. quand il se souvenait qu'il avait une cigarette, il prenait son zippo argenté, et tentait de l'allumer. mais une fois sur deux ça ne marchait pas, il finissait toujours par me piquer mon briquet. sans y penser il m'embrassait l'épaule. et je sentais sa barbe naissante m'irriter. mais je m'en foutais. car j'étais dans ses bras. parfois je le chatouillais pour l'interrompre dans son travail. mais devant son air qui me disait d'arrêter, je me faisais une petite souris, et m'en allait sur le canapé l'observer encore à son insu. je voyais son dos que j'aimais bien. je m'imaginais en train de le masser. je savais qu'il n'allait pas me parler de l'après midi, mais au début je m'en fichais.




car il était devenu ma drogue humaine...






 


Ecrit par penseeenvrac, le Dimanche 20 Septembre 2009, 15:12 dans la rubrique "on s'en fou".