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 on s'en fou 


Il y a toi, il y a eux et puis il y a moi... et tout ça donne cet assemblage de mots, aussi incompréhensibles les uns que les autres...

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Qui se balade dans le coin ?
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Les chaussettes

.



d'un simple regard il m'avait conquise, et d'un simple mot il m'avait détruite.

Je me souviens la première fois que je l'ai vu.

 


C'était il y a deux ans, par une chaude après-midi de juin. Il était assis sur ce tabouret de comptoir. ses grosses lunettes de soleil posées à côté de son paquet de dunhill et de son carnet de conduire d'auto école. il fumait. il venait de finir son verre d'ice tea et son sandwich au mousson de canard. j'étais assise à une table, mes cheveux étaient négligemment relevé en queue de cheval, pour ne pas gêner mes yeux, qui relisaient mes cours. je le regardais du coin des yeux. je le trouvais bien trop maniéré et bien trop prétentieux, et pourtant un petit quelque chose dans sa façon d'être m'attirait malgré moi. peut être ses yeux bleus. ou bien son jean de haute couture qui s'accordait si mal avec ses converses bleu bien trop usées. aucune idée. mais malgré moi, je n'arrivais plus à me concentrer. discrètement je réussi à lire son nom écrit au stylo noir sur la couverture de son carnet de conduite. un nom bien commun. peut importe. lui n'avait pas l'air de l'être. je sirotais en silence mon coca espérant qu'il daigne me regarder et m'adresser la parole.


je ne sais pas s'il m'avait vu avant, ou s'il s'est mit à me remarquer au moment ou maladroitement je fis tomber mon verre par terre, éclaboussant son jean hors de prix de coca cola. je ne savais plus ou me mettre. c'est un de ces instants ou l'on rêverait de se cacher 6 pieds sous terre, juste pour ne pas avoir à affronter le regard de l'être qui est en face de nous. je me suis dit qu'il allait s'énerver. sans doute me demander de lui payer le pressing. n'ayant pas un rond je ne savais comment faire. mais non. je me trompais. il essuya négligemment le coca sur son jean et m'aida a ramasser les bouts de verre en me souriant. je me sentis soudainement sale, mal coiffé, moche, j'avais du stylo pleins les doigts, mon maquillage avait coulé et mes cheveux ne ressemblait à rien. mais ça n'avait pas l'air de le gêner. il s'installa à ma table. alluma une cigarette et me regarda dans les yeux. je me sentais rougir. j'allumai une clope pour essayé de cacher le trouble qui m'envahissait. ce fut au moment ou il me proposa un rendez-vous que je compris. que je compris que je m'embarquais dans une des plus douloureuses histoires que j'avais eu.




mais maintenant, ses yeux ne liront plus que du mépris dans les miens...





Ecrit par penseeenvrac, le Dimanche 20 Septembre 2009, 15:32 dans la rubrique "on s'en fou".