des lumières m'entouraient, mais je ne les voyais plus...
Je ne sais plus à vrai
dire ...
Je ne sais plus comment je me suis retrouvée au fond de cette boite avec ce
petit rayon de soleil qui illumine ma vie parisienne depuis quelques jours.
Cette petite blonde si vivace. Encore une blonde. Les meilleures sans doute. Même
si la meilleure n'était pas là ce soir là. Je me demande si elle m'aurait
laissé faire. Oui sans doute. Qu’ai-je fait de mal? À part boire un peu trop,
fumer beaucoup, danser collé serré avec des mecs connus depuis une ou deux
heures. Je me revois au milieu de cette foule de muscles en sueur, qui nous
collait elle et moi, des mains se baladaient, je m'efforçais de les remettre à
leur place. La musique m'entrainait dans un rythme soutenu. Je dansais. Encore
et encore. La musique changeait. Tout comme les mecs qui dansaient avec nous. Mais
le même revenait souvent vers moi. Je le repoussais. Je l'envoyais chier. Je le
trouvais craquant. Mais son haleine empestait le whisky. Remarque je ne devais
pas être mieux à puer la vodka! Après quelques clopes, quelques danses et
quelques verres, mes pieds criaient de douleur. Mes cuisses avaient du mal à me
porter, et je manquais de m'écrouler à chaque pas. Je me demandais comment
j'avais fait pour tenir jusqu'au petit matin avec ces hauts talons aiguilles. Peu
importe.
Au moment de partir de lui
accorda une dernière danse. Je me retrouvais collé à lui, je pouvais sentir
chaque partie de son corps bouger contre moi. On s'était lancé dans une danse
sans fin, à un rythme effréné, ça ressemblait à certain moment à une partie de
sexe. J’aimais ça. Je l'aurai bien baisé sur place. Je me demandais comment mes
cuisses suivaient encore le rythme. Peu importe. Je me retrouvais lancée,
n'arrivant plus à m'arrêter. Puis la musique fut remplacée pas une autre. Moins
bien. Notre danse prit fin. Et au moment de se dire au revoir, nos lèvres
s'entrechoquèrent. J’aimais sa façon d'embrasser. Il me colla contre lui.
J'avais de nouveaux envie de baiser avec lui. Le baiser prit fin. Je lui donnai
quelques chiffres formant un numéro. Mon numéro. Il me fit une promesse d'appel,
je lui lançai un dernier sourire et je m'en allai vers ce taxi qui m'attendait.
Je me foutais qu'il m'appelle au fond. Peu importe. Je n'espérais rien. J’avais
juste passé une bonne soirée. Inhabituel. Et ça me suffisait. Elle me souriait.
Je la savais loin de moi. Je la savais hésitante. Je me tournai vers la
fenêtre.
J'avais arrêté de penser, ne fixant que ce paysage qui défilait...
Ecrit par penseeenvrac, le Samedi 14 Novembre 2009, 23:54 dans la rubrique "on s'en fou".