Je me tenais là debout au
milieu de tout ce monde.
Je criais avec les autres. Je me fondais dans la masse pour une fois. J’aimais
cette ambiance délirante qui nous entourait elle et moi. J’aimais ces chants au
rythme rapide, ces mots qui se répètent. J’aimais ces couleurs jaune et noire
qui dominaient l'espace. Je devenais dingue, tarée, je criais plus fort que je
ne pouvais, à m'en casser la voix. J’aimais cette sensation d'appartenir à un
groupe. J’aimais me retrouver dans mes origines, avec ceux de ma ville. Et puis
d'un coup. Les 13000 personnes se sont tues d'un coup, rendant la patinoire
plus silencieuse qu'un cimetière. Comme un seul homme, tout le monde s'est
levé. Une voix féminine, sortie de nulle part, a commencé à chanter doucement
l'hymne nationale, bientôt suivit par nous tous. Milles frissons me parcourait
l'échine. Je me sentais bien, et pour une fois fière d'appartenir à ce pays
pourri. J’aimais chanter avec tout ce monde cette chanson révolutionnaire. J’aimais
crier en même temps que les autres "aux armes citoyens". J’aimais
cela. Mon sourire devait sans doute monter jusqu'à mes oreilles. Je me sentais
bien. Puis la chanson à prit fin. Le coup de sifflet à retentit. Le match a
commencé.
Et je me suis remise à crier...
Ecrit par penséeenvrac, le Dimanche 31 Janvier 2010, 00:39 dans la rubrique "on s'en fou".
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