Ce livre qu'on vient de dégoter au fin fond d'une librairie, que personne n'a
encore jamais ouvert. J’aime son odeur. Quand on tourne les pages, on sent que
c'est la première fois que quelqu'un les touche. Un livre neuf sent une odeur
bien particulière, indescriptible je trouve. Alors on décide de se mettre à le
lire pour de bon. Le chapitre 1 apparait en grosses lettres, et nos yeux se
plongent dans ces milliers de mots qui forment une histoire. C’est jouissif. Les
mots, les phrases, les dialogues défilent, la plupart du temps, quand c'est un
bon livre, on ne peut s'en détacher, on a comme l'envie de tout lire d'un coup,
et à la fois de ne jamais le finir, mais plus les pages défilent, plus le livre
s'use, et plus on s'approche de la fin. Et puis le mot FIN apparait soudain en
grosse lettres. Alors on referme le livre qui n'a plus cette odeur de neuf, on
le jette par terre, on prend notre oreiller dans les bras, et on pense à ce
qu'on vient de lire. Parfois une magnifique histoire d'amour qui nous donne
juste envie d'en vivre une similaire, parfois un policier bien écrit, avec une
fin à en couper le souffle, parfois un monde fantastique remplit de magie qui
nous a juste éloigné de notre réalité quelque temps. Et le temps défile sans
qu'on s'en rende compte, on pense au livre pendant des heures, la cloué au lit,
incapable de bouger, de peur de casser la magie qui nous a envahit, de peur de
faire revenir nos démons quotidiens d'un coup…
J’aime l'odeur d'un livre neuf, surtout quand sa magie nous envahit...
Ecrit par penséeenvrac, le Dimanche 28 Février 2010, 17:25 dans la rubrique "on s'en fou".
Juste que c'est la Nuit des temps. Et c'est tout quoi. Tout le monde devrait lire ce livre. L'odeur du livre et la rigidité quand on l'ouvre aussi. Mais les occasions ont aussi un certain charme. ;)
Personnellement je préfère l'odeur des vieux livres. Ceux qui ont vécu l'histoire qu'ils nous racontent tant de fois qu'ils pourraient la réciter par coeur.
Il y a quelques années j'en ai lu un magnifique (quoique neuf) que j'ai dévoré. J'ai fait plusieurs pauses parce que je me disait "oh non si tu le lis aussi vite tu vas le finir ce soir". Mais j'avais tellement envie d'en connaitre la suite... Et puis, c'était tellement bien construit qu'à la fin je me suis exclamé "Quoi ? non, pas possible !" et j'ai passé toute l'après-midi à réfléchir, déconnectée de la réalité et très plongée dans l'histoire qui venait de finir.
J'allais justement le dire Ecilora, la Nuit des temps...
(là il faut marquer une pause, Barjavel a le génie des mots)
Elea et Païkan, ce bouquin est.... magique, tout le monde devrait l'avoir lu aussi je trouve. ça me fait des gratouillis dans le ventre, parce que la fin de l'histoire elle me fait encore un peu mal, rien que d'y penser. J'en parle de ce livre sur le blog de Dine d'ailleurs, dans un commentaire, c'est amusant...
Et j'suis plus comme Celsius, j'ai tendance à aimer les librairies toute paumées entre deux magasins, avec des bouquins un peu vieux, parfois des annotations, des pages un peu abimés, des bouquins qu'ont du vécu.
à 18:30