J'en avais les larmes aux yeux. Sans savoir pourquoi
au fond. La nostalgie de fin de voyage? Sans doute. Ma musique hurlait dans mes
oreilles jusqu'à les rendre sourdes. Je pensais à N. A vrai dire je ne savais
plus quoi en penser même!! J’étais complètement accro à lui, et pourtant au
fond de moi je n'espérais qu'une chose: trouver un garçon "mieux"! Si
on peut donner une définition du "mieux"! Je le savais raide dingue
de moi, assez pour me supporter matin midi et soir, assez pour ne pas faire une
crise quand je lui parle mal, assez pour me céder beaucoup de chose, et
pourtant une fois de plus je ne suis pas satisfaite. Je ne comprends rien.
Comme à chaque fois. Et puis je pense à S, mon dieu qu'elle me manque, si
seulement elle était là elle me dirait "mais largue le, il n’est pas assez
bien pour toi et tu seras mieux sans lui, et on ira se faire une balade dans
Paris entre fille et on draguera des beaux mecs et tu trouveras un mec baisable" !
Des fois je me dis qu'elle me veut pour elle toute seule, mais bon elle sait
bien qu'aucun garçon ne lui prendra sa place. Les copines d’abord ! Mes
pensées dévient vers C, mon rayon de soleil parisien, elle me fait rire avec
ses problèmes de cœur, on dirait moi, on dirait S. Elles ne se connaissent pas
toutes les deux, mais je sais qu'elles s'aimeraient bien! Enfin je l’espère !
Des fois je me demande ce que je ferai sans C à Paris, je me ferai chier sans
aucun doute !
Le car continue de descendre, et mes pensées de se
balader à droite et à gauche au rythme des virages...
La vallée surgit d'un coup, j'éteins ma musique, l'attente commence....
Ecrit par penséeenvrac, le Mercredi 7 Avril 2010, 21:25 dans la rubrique "on s'en fou".
Un voyage en car, comme ça, pour traverser un pays dont j'ai oublié le nom d'un bout à l'autre. Je monte, je m'assieds, je mets la musique. La route et le paysage défilent, encore et encore. Au bout d'un petit moment, j'entends une voix derrière moi :
"- Tu crois pas qu'on devrait l'aborder, ça va faire un moment qu'on est montées et il à pas parlé depuis."
Puis :
"Euh, salut, tu veux un mars ?"
Au lieu d'un "oui, merci beaucoup" et d'un grand sourire, j'ai du tousser une bonne minute. Je venais de passer près de cinq heures sans parler. Les cordes vocales en sac de noeuds, j'ai tenté un rire (qui a fini en gargouillement) et lui ai pris le mars avec toute la reconnaissance que je pouvais mettre dans mes yeux tournée vers elle. Et j'ai finit les deux dernières heures du voyages à discuter à bâtons rompus.
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Non pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec ton histoire.
à 02:29