Il y a toi, il y a eux et puis il y a moi... et tout ça donne cet assemblage de mots, aussi incompréhensibles les uns que les autres...

S, L....

20 ans. jeune. étudiante. on parait normale aux premières apparences. la journée on se maquille peu, on se voit de temps en temps. on textote sans arrêt sur nos vieux portable, on raconte de la merde, on se la pète avec rien, on mange du chocolat. on porte des jean usé, des chaussures à 5 euros et des vestes de merde. on se coiffe parfois, on se fou de notre apparence, on passe inaperçue. rien n'a d'importance. juste les études. on parait sérieuse, parfois même intelligente. on se plait à potasser sur la vie des autres qui a l'air tellement plus intéressante que la notre. on se promène le samedi après midi, les mains pleins de sac de shooping. tous ces fringues qu'on a acheté, et la moitié qu'on ne mettra jamais. juste pour le plaisir d'acheter. on profite d'avoir 20 ans.

 

et puis un ou deux soirs par week end. on se transforme. on devient une de ces poufs sans cervelle qui ne pense qu'à coucher et à draguer. on picole comme des trous. on troque nos jeans usé pour des jupes plus courtes les unes que les autres, on met des décolleté beaucoup trop plongeant, des talons trop haut, des collant trouées, on se tartine la figure de fond de teint et de mascara; on roule du cul en marchant. on se fait repéré. on parait plus que conne. on se fait prendre en photo. on glousse comme des poules. on fume comme des pompiers. on sort de notre univers pour devenir quelqu'un d'autre. pour aller se percher en haut d'un podium alors qu'on a le vertige. pour se dandiner devant des crevards qui ne se souviendront pas de nous le lendemain. et le pire. c'est que tout cela nous plait.

et puis on rentre sur les genoux, car ces talons trop hauts nous on usé nos pieds. ces jupes trop courtes nous donnent froid. et notre maquillage a coulé. mais ,on s'en fou. on est ensemble. et à nos yeux, qu'on soit des poufs, ou qu'on soit des reines, qu'on soit des filles banales ou des princesses. tant qu'on est ensemble, rien n'a d'importance. alors ça nous plait de faire nos pétasses dans ces boites de merde. ça nous plait d'être banale la semaine. car on est ensemble. et après nos soirées qui se ressemblent toutes autant les unes que les autres. on rentre chez S. on enlève notre fond de teint. et on redevient qui on est. et malgré qu'on soit pathétique, on est heureuse. notre vie à double sens nous plait. car parfois on aime ne plus être ces filles détestées par la classe, sans amis. on aime être ces conasses sur le podiums qui se dandinent pour se faire remarqué. on aime embrassé des inconnus.

on aime être ces filles là, celles qu'on déteste par dessus tout....