Il y a toi, il y a eux et puis il y a moi... et tout ça donne cet assemblage de mots, aussi incompréhensibles les uns que les autres...

ça ne vous arrive jamais d'avoir envie d'être dans une série plutôt que dans votre vie?

vous savez cette série que vous regardez pour la vingtième fois, ou tout va mal pour l'héroïne, mais vous savez que dans trois épisodes tout s'arrangera pour elle. des fois j'aimerai être sûre que tout ira bien, que tout sera comme je le veux, que comme l'héroïne, tout se terminera pas un happy End! j'aimerai des fois. Avoir leur vie, pas de problème mineur qui nous pompe l'air. sortir de l'ordinaire, et que quelqu'un parle de moi comme d'une personne exceptionnelle. oui des fois j'aimerai bien.


Alors parfois, je m'assois sur mon lit, je mets cette musique qui m'emmène loin, et je me mets à rêver. à rêver qu'il n'y ait pas eu d'opérations qui m'ont pourri plusieurs mois, que l'autre con dont elle ne peut se passer n'ait jamais exister. ou qu'il l'aime pour ce qu'elle est. que je ne pars pas loin, et que ça ira avec lui, qu'il restera près de moi. que mes parents soient plus cools et plus proches de moi, qu'ils me comprennent et m'écoutent, que ma sœur arrête de passer pour la fille parfaite et que mon frère grandisse un peu. que j'ai pas perdue deux ans de ma vie bêtement.


quoique des fois je regrette cette époque, ces deux ans, où mes seuls soucis étaient de savoir qui j'allais bien pouvoir baiser le soir même, si j'avais assez de clope pour la soirée, et de me demander qui allait m'offrir mes verres de vodka. de passer pour la pute coin, sans soucis, sans vivre totalement, mais sans crainte, sans penser à l'avenir, sans avoir peur de finir avec un boulot de merde que je haïrai, sans avoir peur de finir seule sans personne. oui après tout, je sortais juste, picolais, embrassais quelques inconnus dans le noir et partais me coucher au petit matin, pour recommencer tout cela le lendemain soir. des fois je regrette cette époque d'insouciance.

des fois j'aurai voulu ne jamais grandir..