ma S...
Elle est ma S, je suis sa L.
Ca faisait bien longtemps qu’on n’avait pas fait ça elle et moi. C’est dans ce genre de moment que je me dis que Rouen me manque beaucoup trop. On a fait du shooping, j’ai dépensé l’argent que je n’avais pas. Puis on s’est posé. Pendant plusieurs heures on a parlé. De son D, de mon G. ce qui allait, ce qui n’allait pas. On parlé de potins. On a fait nos gonz. Elle a bu du vin. J’aime bien, elle fait dame. Ca lui va bien je trouve. Elle a eu les larmes aux yeux. Elle a rit. Elle a gueulé. Elle est ma S. Fidèle à elle-même. Elle a changé en 4 ans et demi, comme moi je pense, mais elle a changé en bien elle. Elle est devenue une femme comme on ne trouve plus.
On a retrouvé notre complicité perdue pendant quelques heures. Ca faisait du bien. On garde nos secrets enfouis pour nous, mais le reste, on s’est confié. On a critiqué. On aime faire ça. On a parlé du « bon vieux temps », comme j’aime dire. J’ai parlé de Paris, et des gens là bas. On était seule dans ce bar plein de monde, et c’est ça que j’aime bien. Le temps s’était arrêté, il n’y avait plus D, ni G, ni personne, juste elle et moi comme avant. Ca m’a manqué, plus que je ne voudrais jamais l’avouer.
Puis le temps nous a rattrapé, on a du rentrer. On les a retrouvé devant leur jeux vidéos, à gueuler, à nous ignorer, comme quand ils jouent. Peu importe, on était encore dans nos fous rires à base de thon et autres poissons. On a continué à refaire le monde, à rêver d’avenir, à parler de nos vies futures.
Et puis j’ai une flic flac…