Le sommeil ne vient pas,
mes pensées s'envolent...
Je repense à papa. Je réentends sa voix ravi et pleine de surprise quand je lui
ai annoncé que finalement on pourrait y aller. Je le revois au match, tout
content de voir son équipe favorite gagner la 10ième coupe, je le revois bouger
son écharpe en entonnant les chants des supporteurs tel un enfant de 10 ans, je
le revois m'embêtant, me chatouillant, et c'est au milieu de ces 3000 personnes
que je me suis sentie proche de lui, plus proche que je ne l'avais jamais été. J'aurai
aimé le prendre par les épaules pour danser en l'honneur de cette victoire,
mais je n'ai pas osé, j'ai juste continué à bouger les bras comme lui en
chantant à sa suite ces chants qu’on connaît si bien, et j’ai continué de le
regarder le sourire aux lèvres. Et sur l’instant je me foutais du reste, je me
foutais que N m'en veuille, je me foutais de mes cours, je me foutais de mes
kilos, et de tout ce à quoi je pensais toute la journée, j'étais juste
contente, contente de voir mon père heureux ainsi et contente d’être proche de
lui à cet instant là…
Merci S...
Ecrit par penséeenvrac, le Mardi 13 Avril 2010, 18:27 dans la rubrique "on s'en fou".
à 21:59