paris quand la magie s'éteint en même temps que le jour...
Paris.
Je pourrais en tartiner des mots, ou je pourrais aussi ne rien dire devant
cette merveille. Face à Paris je me sens toute petite, redevenue petite fille
qui croit encore aux contes de fée et qui finalement n'en aperçoit presque
rien. J'aime cette ville autant que je la déteste. Je hais ces putains de gens
qui puent plus les uns que les autres. Je hais ces tunnels qui n'en finissent
plus et qui ne m'apportent jamais ce que je veux, et ne font que m'emporter
jour après jour vers ce destin incertain. Je hais ces rues toutes si semblables
qu'au fond je m'y perds sans arrêt. Je hais ces murs trop hauts qui me couvrent
le ciel et m'empêchent d'observer les étoiles. Je hais ces voitures qui klaxonnent
sans arrêt et manquent de m’écraser à chaque carrefour, je hais cette attirance
sans cesse pour l’argent et les objets chers.
Mais j'aime Paris. C'est magique. Sur ces beaux trottoirs décorés de mille
couleurs, ce froid s'engouffrant sous ma jupe, je pourrais presque apercevoir
une fée lançant un quelconque sort à un passant qui l'aurait mérité. Peut être
la magie de Noël envoute-t-elle mon esprit ? Peu importe. Je me sens
petite fille face à ces merveilles, ces mille chaussures plus belles que les
autres, ces robes de princesse que je n'aurai jamais, que je regarde avec des
yeux ronds et ébahis. Je me sens comme ces héroïnes bien trop pauvres pour
pouvoir s'acheter cette belle robe et se rendre au bal séduire leur prince
charmant. Mais à Paris les princes ne sont pas charmants, et les garçons ne
sont même pas des princes. Les bals se transforment en discothèques branchées,
ou pour séduire il faut avoir l'allure d'une pute, emballer et coucher le
premier soir.
Ça devient lassant....
Ecrit par penseeenvrac, le Mardi 17 Novembre 2009, 23:21 dans la rubrique "on s'en fou".
à 23:54