plus de force...
Moins je mange, moins j'ai faim.
J'ai encore perdue un peu de poids. Je ne suis jamais arrivée à ce stade je crois. Avoir aussi peu faim. Ce midi j'ai mangé, ça m'a donné mal au ventre. Je me sens faible et pourtant je sens que j'ai la force de continuer comme ça encore. Peut être que je ne vais plus manger le midi non plus si ça me donne mal au ventre. C'est bien je ne pensais pas que je pourrai un jour dans ma vie ne plus manger ainsi. J'ai donc cette force en moi.
Je me sens seule dans mon appartement. Alors je pense. Beaucoup trop sans doute. Les choses que j'aime, je n'ai même plus envie d'en faire. Le piano par exemple, j'ai entendu ma petite soeur jouer ce week end. Je n'ose plus toucher au miens de peur de faire insulte à tous ces beaux morceaux. Lire, ça me gonfle. Alors je pleure, j'écris, et je crois qu'il me reste un peu de vodka pour accompagner ce beau programme. Je sens qu'avec ce que j'ai dans le bide je vais vite finir bourrée en plus. C'est complètement pathétique, mais je crois qu'au point ou j'en suis, je ne suis plus à ça près.
Et tout ça parce que j'ai l'impression que G, maintenant qu'il sort avec moi, me considère comme acquise, et je déteste ça. Et si je ne lui donnais pas de news de la semaine, il m'en donnerait lui? Même pas sure qu'il s'en rendrait compte. Alors je me rends encore plus mal. J'en ai même envie de vomir. En fait, je me retrouve de nouveau en pleins échec, et le pire, c'est que ce n'est pas ma faute. Au delà de toutes ses qualités, ce con est trop gamin pour être en couple, et moi entre temps je me suis attachée. Mais en ce moment, je m'attache au vide. Quand les mecs auront compris que le couple ne se fait pas que quand on se voit mais aussi quand on se voit pas, je pense qu'on aura résolu pleins de problèmes. En attendant, je ne revivrais pas ce que j'ai vécu avec V. Alors j'attends encore un peu. Et je pleure encore et encore. C'est devenu mon quotidien. J'en peux plus des échecs. Je les enchaine depuis trop longtemps. J'en peux plus de m'attacher dans le vide. J'en peux plus. Alors je pète un plomb, je ne mange plus, je fume trop et au final je me mets à boire toute seule. Je suis fatiguée de tout ça. Je suis fatiguée d'être déçue encore et encore. Autant tout stoppé avant qu'il ne soit trop tard. Le pire c'est que des fois je suis sérieuse. Des fois je trouve ça ridicule. Je ne sais plus. Je sais juste que s'il redevenait comme il y a encore deux semaines, mon sourire reviendrait. Mais en attendant, j'ai même plus la force de sourire.
Quelle conne je suis!