A. était là. Il ne s'en est pas aperçu tout de suite. Je ne voulais pas qu'il
me voit pleurer. Mais quand j'ai senti sa main sur mon bras j'ai compris
qu'il m'avait vu. Il ne m'a pas demandé ce qui se passait. Il n'a pas
dit un mot. Il était juste là. Je ne disais rien. Au début je lui tournais le
dos. Je me refusais de le laisser approcher. Je refusais qu'il franchisse mes
barrières. Je me sentais en danger. Je sentais ma confiance en moi devenir
bancale dès qu'il était là. Mais je continuais de pleurer. Alors j'ai fini par
me glisser doucement dans mes bras. J’ai fini par le laisser approcher. Je
n'avais plus envie de bouger. J’aurai voulu ne plus jamais me détacher de ses
bras. Juste rester là jusqu'à la fin de mes jours. Je ne me sentais plus
inébranlable. Je sentais qu'il pouvait me toucher plus que je n'aurai pensé. Et
pourtant je le connaissais depuis deux jours. et pourtant il y a N.
On a commencé à parler. Il ne m'a pas posé de question sur mon coup de blues. On
a juste écouté les chansons préféré de l'autre. Et puis il m'a dit ces mots là. Il m'a dit comment j'étais. Il a lu en moi comme
dans un livre ouvert. Il a dit les mots
que j'ai toujours rêvé qu'on me dise. Les mots qu'on entend que dans les films.
Il m'a juste décrite tel que je suis. J'avais envie de l'embrasser et j'avais
envie de le repousser en même temps. J'avais envie de tout lui dire de moi et
me refermer complètement sur moi même. Je ne savais plus comment me comporter. Je
ne savais plus quoi faire. Alors je me suis juste posé sur son épaule. Et
doucement j'ai sombré dans un sommeil profond. Un sommeil sans choix. Un
sommeil sans N. un sommeil sans A.
Un sommeil avec juste A....
Ecrit par penséeenvrac, le Lundi 11 Janvier 2010, 02:22 dans la rubrique "on s'en fou".