je frôle les murs à chaque virage, et c'est ce qui rends ce voyage si palpitant..
je crie. je ferme les yeux. il roule bien trop
vite pour une si petite rue. malgré moi je regarde la route. j'ai le cœur qui
bas à cent à l'heure. il prend ce virage, je me crispe prête à encaisser le mur
que je nous voyais déjà prendre. même pas. j'éclate de rire, et j'ouvre la
fenêtre pour avoir le vent dans le visage. je voudrais que cet instant ne
s'arrête jamais. j'ai froid; je ne porte qu'un minuscule débardeur et un jean.
rien a foutre. on ne vit pas tous les jours. j'ai les cheveux tout emmêlés. il
me regarde et éclate de rire. je le suis, on part dans un fou rire à 130km/h
dans la ville. à chaque tournant je nous voyais déjà mort. mais non. il gère.
j'ai presque envie de m'assoir sur le rebord de la fenêtre, juste pour rigoler.
ça doit être l'alcool qui me rend si imprudente. rien à foutre. je me demande
ce que mon père dirait s'il me retrouvait morte au coin d'une rue alors qu'il
me croyait dans mon lit. haha. cette idée ne m'effleure qu'une fraction de
seconde. je continue à crier et rire au éclat. c'est pathétique de s'amuser
ainsi. mais j'aime. je fais ma gamine écervelée de 20 ans, qui se fou de crever
au prochaine virage, tout ça parce que juste avant elle aura bien rigolé. oui.
égoïste. rien à foutre. il continue de foncer dans la nuit, sous les feus des
lampadaires. j'aime. je souris. et dire qu'on ne s'était pas vu depuis près de
10 ans..
Ecrit par penseeenvrac, le Dimanche 20 Septembre 2009, 13:54 dans la rubrique "on s'en fou".